Édition du jeudi 23 février 2006
Dispositif d'éducation prioritaire, accueil des immigrants: la Cour des comptes dresse le bilan de précédentes observations
La Cour des comptes revient dans son rapport annuel rendu public mercredi 22 février sur les suites données à ses précédentes observations notamment en matière d'éducation prioritaire et d'accueil des immigrants.
- Dispositif d'éducation prioritaire:
Dans une note adressée en décembre au ministère de l'Education nationale, la cour constatait que le cadre fixé par la politique nationale était «trop général, avec des critères de zonage hétérogènes dont le choix a été largement laissé à l'appréciation des rectorats». Elle notait qu'une «plus grande cohérence était nécessaire». L'institution de la rue Cambon observait également que l'éducation prioritaire n'était «pas suffisamment évaluée». Sur le plan financier, elle avait relevé que le coût des moyens affectés à ce dispositif ne «faisait l'objet d'aucun suivi précis et homogène». Enfin, elle regrettait la «surreprésentation des jeunes enseignants» dans les zones d'éducation prioritaire (ZEP).
La Cour estime que ses principales observations et recommandations ont été retenues par le ministère de l'Education nationale. Elle prévient toutefois qu'elle veillera «à ce que les engagements du ministère soient suivis d'effets concrets».
- Accueil des immigrants:
La cour constate un «certain nombre d'avancées», comme la loi de cohésion sociale, la généralisation du contrat d'accueil et d'intégration, la lutte contre l'immigration clandestine ou les dernières dispositions dans la lutte contre les discriminations. Mais ces avancées «connaissent de sérieuses limites, ce qui est d'autant plus regrettable que les événements de novembre 2005 ont confirmé largement la pertinence des analyses de la cour».
Pour les «sages» de la rue Cambon, «la lutte contre l'immigration irrégulière, que la cour avait considérée comme un préalable, ainsi que les dispositifs de lutte contre toutes les discriminations et les mesures favorisant l'égalité des chances, ne peuvent résoudre à eux seuls la question de l'accueil et de l'intégration».
Ainsi, «faute que soient identifiées les personnes qui ont besoin de mesures spécifiques, et définis les moyens particuliers pour les aider, les domaines considérés comme fondamentaux pour l'intégration - logement, école, emploi - n'enregistrent pas d'avancées significatives. Il en est de même en matière d'apprentissage de la langue».
Pour accéder au rapport, voir lien ci-dessous.pt>c=http
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